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1. Toute personne a droit au travail, au libre choix de son travail, à des conditions équitables et satisfaisantes de travail et à la protection contre le chômage.

 

2. Toute personne a droit, sans aucune discrimination, à un salaire égal pour un travail égal.

 

3. Quiconque travaille a droit à une rémunération équitable et satisfaisante lui assurant, ainsi qu’à sa famille, une existence conforme à la dignité humaine et complétée, s’il y a lieu, par tous autres moyens de protection sociale.

    Article 23 de la Déclaration universelle des droits de l'Homme

Sur le plan éthique, l'industrie du textile est loin d'être fashionnable.

Le dernier rapport "Out of the shadows" de Clean Clothes Campaign, un réseau international d'organisations axées sur le respect des droits de l'Homme est univoque : le modèle économique de l'industrie de la mode basé sur la recherche constante de minimisation des prix et de maximisation de la compétition est tel que presque toutes les initiatives pour contrer les bas salaires ont été infructueuses.
La Déclaration universelle des droits de l’homme reconnaît pourtant le droit à un salaire vital, à l'égalité des salaires et au respect de la dignité humaine.

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93%

C'est le pourcentage des marques et des enseignes dans le monde, telles que Zara et H&M, qui sont incapables de prouver qu’elles paient un salaire vital à leurs travailleurs.
 
L'asymétrie existante entre le salaire minimum légal et le salaire minimum vital du travailleur empêche le travailleur de subvenir à ses besoins et à ceux de sa famille. L'oscillation varie selon les pays, allant de 21% au Bangladesh à 46% en Chine ou encore 40% en Hongrie.

De plus, à cause de la pandémie de la COVID-19, de nombreux travailleurs ont perdu leur emploi du jour au lendemain sans aucun délai de préavis, d'autres ont vu leur salaire réduit. Ainsi, un travailleur d’usine au Bangladesh, payé en moyenne 96 euros par mois, n’a gagné que 68 euros entre mars et mai ; soit 29% de moins par mois. Ce pourcentage augmente jusqu’à 35% au Myanmar (51 euros) et 55% au Pakistan (40 euros).

C'est le nombre de morts estimés dans l'effondrement du Rana Plaza au Bengladesh en 2013 et les milliers de victimes collatérales. En outre, la santé des travailleur.euse.s n'est pas épargnée en raison de l'utilisation massive de substances chimiques, le bruit ou encore des températures extrêmes dans les entrepôts.

1100

60

C'est la durée moyenne d'une semaine de travail pour les travailleurs de l'industrie textile selon une étude réalisée par le programme Better Work dans différents pays.

C'est le nombre de femmes travaillant dans l'industrie textile. Celles-ci font l'objet de discriminations et de violences.
Certaines entreprises n'hésitent pas à demander dès l'embauche si la candidate envisage d'avoir des enfants ou est mariée et à rompre le contrat lorsqu'elle tombe enceinte.
En Inde, le salaire moyen pour un travailleur homme est de 9053 roupies alors que celui de la femme n'atteint que 7959 roupies, soit 88%.

Les violences subies par les femmes sont également particulièrement présentes dans l'industrie textile. Malheureusement, ces abus sont trop souvent passés sous silence en raison notamment de la condition précaire des femmes et de leur dépendance économique à l'égard de leur supérieur hiérarchique : la peur d'être licenciée, la peur de ne pas ramener de quoi manger le soir.

80%

80 000

C'est le nombre estimé de Ouighours qui auraient été exploités en Chine en 2017 et 2019 dans des entreprises relevant de l'industrie textile, automobile et technologique, dont notamment Abercrombie & Fitch, Adidas, Calvin Klein, Gap, H&M, Lcaoste, Nike, Puma, Ralph Lauren, Tommy Hilfiger, Uniqlo, Zara

 

Les femmes migrantes sont particulièrement vulnérables à être exploitées en raison de leur absence de statuts et leur insécurité économique et juridique. Éviter les fournisseurs hors Europe qui ont recours au travail des enfants reste même un défi dans certaines régions.

 

Si les maisons-mères des différentes ne sont pas toujours au courant de ces réalités, elles ont néanmoins un devoir de vigilance à l'égard de leurs fournisseurs.

Envie d’en apprendre davantage sur les pratiques commerciales qui se cachent derrière le code barre de ta marque fétiche ?

Consulte le portail en ligne « Fashion Checker » (https://fashionchecker.org/fr/ ) lancé par achACT et son réseau international la Clean Clothes Campaign, un réseau international d'organisations axées sur le respect des droits de l'homme et des travailleurs.

Sources

- Cloot, A., « Au Pakistan, un demi-salaire pour les travailleurs du vêtement », Le Soir, 12 août 2020.

- Eder-Hansen, et al., Pulse of the Fashion Industry, Global Fashion Agenda and The Boston Consulting Group, 2017.

- Muller, D., "Out of the shadows: A spotlight on exploitation in the fashion industry", Clean Clothes Campaign, septembre 2020.

- Veillard, P., Travail décent et textile équitable. Impact du commence équitable sur la durabilité des chaînes textiles. Analyse de contexte globale, Oxfam Magasins du monde, 2015.

- Veillart, P., Le textile socialement responsable : quoi de neuf ?, Oxfam Magasins du monde, 2019.

- X, "Inhumane Working Conditions", Sustain Your Style, 2017.

- X, ESG Reporting Framework. Responsible, Sustainable and Ethical Trade, ReSET, ITC. Ethical Fashion Initiative.

- Yousefi, Y. "Environmental and Social Impacts of Fast Fashion", SDWatch, 18 february 2020.

- Willougby, R. et Gore, T., Derrière le code-barre. Des inégalités en chaines, Oxfam International, Juin 2018.

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